AMENAGEMENT DU DÉBROUILLOBUS 2

En ce mois de janvier ensoleillé, le nouveau Débrouillobus, dit "Le Débrouillobus 2", est en train de faire peau neuve dans un atelier de Bohars, à deux pas de Brest.

Voici quelques photos.
Livraison prévue pour début février.

Penhars-Kermoysan

Semaine du 24 au 28 Août

Kermoysan-Penhars est un grand quartier de Quimper coupé en deux par une rocade. Il y a des barres d'immeubles, de petites tours, des maisons individuelles et puis un manoir vieux de plusieurs siècles... Le quartier est un mélange composite, il réunit l'ancien bourg de Penhars (rattaché à Quimper en 1959) et les ensembles des années 1970. A cette époque, Kermoysan est la plus grande concentration de logements sociaux.
A l'heure de sa rénovation et alors que les plus hautes tours ont déjà été abattues, le Centre de Loisirs de Kerjestin a décidé d'impliquer les enfants dans cette rénovation.

Cette dernière semaine de vacances fait donc l'objet d'une première sensibilisation à l'aménagement du territoire.
Partant des représentations des enfants, nous glissons doucement vers des questions plus techniques : repérage des lieux de sociabilité et des équipements qui structurent le quartier, trame viaire...

Lundi 24
Les enfants, accompagnés de Patrick (animateur) et Marie-Claire (directrice du centre de kerjestin) me font visiter le quartier.
Ils sont 5 : 3 filles et 2 garçons.
Il y a Estelle, Fara, Anita, Florian et Ryan. Ils habitent et vont à l'école dans le quartier, ils y ont de la famille, des amis et de très nombreux souvenirs. Le quartier est tellement grand qu'ils ne le fréquentent pas forcément dans son ensemble ; il y des rues qui leur sont plus familières que d'autres.












Estelle











Anita










Farah











Florian











Ryan











Tony


Le repère pour tous, c'est la galerie commerciale et le Shopi.
Chaque enfant a une carte du quartier qu'il complète en ajoutant le nom des rues. Avec des gommettes de couleurs, ils indiquent les endroits qu'ils affectionnent particulièrement et ceux qu'ils n'aiment pas.
Ils aiment la galerie commerciale, la bibliothèque et son petit jardin, les fleurs du rond point, le devant des immeubles rue de Normandie...
Ils n'aiment pas la passerelle parce qu'elle est trop rouillée et surtout le dessous de la passerelle franchement peu avenant et le long couloir derrière les immeubles, sombre, abandonné et malodorant. Ils n'aiment pas non plus le manoir, le vieux mur de pierre et le jardin attenant, parce que ça fait vieux...
Ils prennent des photos de ce qu'ils aiment et de ce qu'ils n'aiment pas.

Ils n'aiment pas :










Le vieux mur de pierre qui entoure le manoir et tout ce qui est vieux de façon générale.










Le dessous de la passerelle











Le terrain de jeu qui semble abandonné en bas de la rue de Kerjestin










Les bacs à fleurs qui servent de cendrier à l'entrée de la galerie commerciale.

Ils aiment




















Les fleurs du rond point











La bibliothèque










Le jardin derrière la bibliothèque

Mardi 25
Tony se joint à notre groupe, lui aussi habite le quartier et il tient donc à participer.
Nous finissons notre tour du quartier entamé la veille et complétons le recueil d'impressions. Sur leurs cartes, les enfants ajoutent des adjectifs qui permettent de qualifier plus précisément les endroits qui ont retenu leur attention ; sous la passerelle c'est sombre, effrayant... alors que la galerie commerciale est conviviale, vivante... Des adjectifs leurs sont proposés mais ils peuvent aussi ajouter leurs propres commentaires.

Pour compléter ce recueil d'impressions, munis d'enregistreurs audio, ils réalisent des micro-trottoirs auprès des habitants, des passants.
Leurs impressions semblent se recouper mais qu'en pensent les autres, les grands, les moyens, les plus âgés?
Deux équipes sont constituées et quinze micro-trottoirs sont ainsi enregistrés autour de la la galerie, rue de Normandie puis de l'autre côté de la passerelle aux abords de la rue de Kerjestin.

Mercredi 26
Nous écoutons tous ensemble l'avis des habitants.










Que nous disent les habitants? Ecoutez et regardez (les photos sont de Pascal Pérennec, photographe professionnel, qui nous accompagne tout au long de la semaine).

micro-trottoir avec Farah
micro-trottoir avec Farah 2
micro-trottoir avec Anita
micro-trottoir avec Tony
micro-trottoir avec Ryan
micro-trottoir avec Florian
micro-trottoir avec Estelle

EN RÉSUMÉ :
Points positifs
-> La proximité des commerces
-> la mixité sociale, le cosmopolitisme de la population
-> La tranquilité
-> c'est un quartier vivant

Points négatifs
-> Il manque des jeux pour les petits sur la partie du quartier où il y a Shopi, la MPT et le Cs et l'espace où il y a les jeux n'est pas sécurisé.
-> La passerelle est jugée dangereuse
-> Les abords, dessous et aux alentours ne sont pas avenants.
-> Quand on circule en vélo, on n'est pas en sécurité: beaucoup de circulation, des conteneurs qui empêchent la visibilité...

Les gens sont majoritairement favorables à la rénovation ou à la construction d'un nouveau centre commercial dans la mesure où on retrouvera des espaces de convivialité comme les bars...
Ils demandent à être informés. Ils se disent peu ou pas au courant du projet.

Ces écoutes terminées, nous retournons poursuivre nos observations dans la rue. Les enfants doivent identifier plusieurs parcours permettant de se rendre du Cl de Kerjestin à la rue du Poitou (derrière Shopi, chez Anita).
Soit on passe par l'énorme rond point fleuri qui relie la rocade au quartier, soit on emprunte la passerelle accessible uniquement aux piétons et vélos. Evidemment le premier parcours est moins sécurisé, les routes à traverser sont plus nombreuses, pourtant les enfants l'emprunte assez régulièrement parce que les abords sont entretenus et fleuris. A l'inverse, la passerelle est noyées dans la végétation, la lumière perce difficilement et il n'y a pas une fleur ce qui fait naître une certaine appréhension, un sentiment d'insécurité.

Jeudi 27
Nous rencontrons Paul Pellé, ingénieur des travaux publics à la mairie de Quimper. Il a actuellement en charge la rénovation du quartier de Penhars-Kermoysan.
La rencontre se passe en 3 temps : interview sur son métier, question sur la rénovation et échanges sur le travail des jours précédents. Les deux premiers temps sont filmés.

portrait professionnel
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Kermoysan-la rénovation1
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Vendredi 28
Le diagnostic posé et les informations autour de la rénovation prises, les enfants réfléchissent à des solutions concrètes pour améliorer l'existant.
Ajouter des fleurs, sécuriser l'aire de jeux située à côté du parking de la galerie commerciale, ... les enfants reprennent les photos prises les premiers jours et font des propositions d'amélioration qu'ils matérialisent sur des maquettes.
Encore une fois, les enfants parlent du dessous de la passerelle : que faire pour rendre cet espace plus avenant?
Les poteaux de soutien sont larges et sont actuellement sales et tagués sans souci esthétique. Les enfants aimeraient qu'ils soient repeints avec des couleurs vives. Ils découpent des rectangles de polystyrène qu'ils peignent à l'image de ce qu'ils souhaiteraient. Les murs deviennent, rouges, jaunes, bicolores voire multicolores, Farah envisage même d'y peindre un paysage marin.
Paul Pellé, déjà rencontré la veille, nous rejoint pour écouter les propositions. Il nous apprend que des associations recherchent des murs pour réaliser des graphes ; il est chargé par la ville d'identifier des lieux pour répondre à ces demandes. Voici peut-être une bonne opportunité de valoriser le dessous de la passerelle!









La semaine se termine ainsi avec une intéressante perspective de travail autour de la passerelle.
D'autant plus que mi-septembre, - c'est Paul Pellé qui nous l'a appris lors de notre première rencontre (et cette information a été confirmée par un article découpé dans le journal par Christelle)- , cette dernière est déposée pour rénovation.
Passionnante aventure en perspective donc...

"Les spécialistes" aménagent la rue Isabey

« Les spécialistes aménagent la rue Isabey »

Mercredi 21 janvier
Des enfants du CAP CSF, dans le quartier de Pontanezen, prennent connaissance d'un projet qui leur permet de prendre part à la concertation entreprise dans le cadre de la rénovation du quartier. Cette concertation entamée depuis de nombreux mois est pilotée par la mairie de quartier de l'Europe .
Ce projet va amener les enfants à faire des propositions pour le réaménagement d'une rue de leur quartier : la rue Isabey.

La rue Isabey forme actuellement un U, son futur réaménagement va entraîner une modification de la circulation et la création d'un espace vert qui sera connecté à une aire de jeux déjà existante.

Actuellement

Après rénovation

Le creux du U, actuellement moitié parking, moitié terrain herbeux devient pour les ¾ un parking et pour le quart restant un espace vert.

Nous allons sur place expliquer le futur tracé de la circulation, nous mesurons l'espace à réaménager. Les enfants sont tous du quartier et certains habitent même la rue. Ils connaissent bien l'endroit et vont tous jouer sur les balançoires qui se trouvent sur le terrain tout proche (à droite de la rue sur le plan).
Après ce repérage et ces explications, chacun a une idée de ce qu'il faudrait mettre sur ce futur espace vert ; eux ont des idées, mais qu'en pensent les habitants du quartier?
Pour le savoir, il faut les interroger. Nous avons le questionnaire réalisé par la mairie pour l'ensemble du quartier, après un petit jeu autour de la forme interrogative, les enfants réfléchissent à leur tour aux questions qu'ils souhaitent poser.


Semaine du 16 au 20 février
« Nos spécialistes » sont là, un peu moins nombreux que la dernière fois, certains sont partis en vacances...


Pour ce premier jour de reprise du projet, nous nous rendons au Vallon du Stang Alar (grand jardin public), photos en main, les enfants se livrent à un petit jeu de repérage, puis nous leur donnons des appareils photos pour qu'ils photographient ce qu'il souhaiteraient trouver sur l'espace vert de la rue Isabey.

Ils aimeraient avoir des petits massifs, des fleurs, beaucoup de fleurs, des pierres et du relief, des revêtements de sols travaillés, des bancs, des petits murets... et de la couleur.

Après cette balade, vient l'heure de mener l'enquête. Questionnaires et enregistreurs en main nous partons interroger les habitants.

Pour écouter :
illia et fadhila
warren
killian


L'enquête réalisée, son analyse faite, il est temps de faire des propositions. Les enfants réalisent une maquette :
A gauche, c'est le coin pour les plus petits, entouré de haies pour sécuriser l'espace, avec un petit circuit pour faire du vélo.
Au centre c'est un ilot en relief, avec une petite fontaine. Le ilot pourrait être en pierre, pour jouer dessus, se cacher derrière, où en pelouse avec un arbre au centre...
Et puis il y a le coin pour tous avec des bancs pour les plus grands mais aussi pour les plus petits et une table pour pique-niquer, jouer...
Des haies séparent cet espace de la route.
La partie de la route qui apparaît sur la maquette est interdite à la circulation.
Il y a des lampadaires aussi pour éclairer ce bel espace la nuit.


Pour s'assurer de la faisabilité du projet, nous le présentons à Yves Guéguen qui est responsable des espaces verts pour la communauté urbaine. Les enfants sont félicités; à part quelques détails, le projet lui semble tout à fait cohérent et réalisable.



Et à l'occasion de cette rencontre, ils réalisent un portrait d'Yves Guéguin.

Une autre demande est également faite aux enfants : sur un autre espace, la ville installe une aire de jeux pour les 8-12 ans. Muni d'un catalogue, les enfants doivent choisir des jeux en tenant compte de la place réservé à ces jeux et du prix ; ils ont 20 000 euros pour acheter ces jeux, ce sera donc :
une balançoire géante.
un tourniquet supernova
et un flexus

Enfin, vient le jour de la présentation générale à la mairie du quartier. Tout ce qui a été fait est repris et commenté par les enfants devant des personnes de la mairie et les professionnels du service aménagement de la ville en charge du dossier. Ils prennent bonne note, le cahier des charges pour ces travaux doit être rédigé d'ici avril, nos « spécialistes » auront donc bientôt des nouvelles. L'engagement est pris de les informer régulièrement de l'avancée du projet.

En attendant des nouvelles, ils vont présenter leurs travaux à d'autres enfants du centre de loisirs et dans leur école.

Et puis ils aimeraient beaucoup participer sur le terrain à la la réalisation de l'espace vert.

Kerbernard, le 08 octobre, Kérédern les 15 et 22 octobre

On reprend ce qui a été fait sur la signalisation à Kérourien, chaque quartier a ses spécificités....
A Kerbernard, un énorme parking envahit toute la place, toujours outillé, aiguillé par une observation méthodique, on réorganise l'espace et on ajoute quelques marquages au sol dans des endroits reconnus dangereux.


A Kérédern, on chemine, on observe ; la signalisation est casi inexistante, tout est fait pour les voitures ; on peut rajouter des passages piétons pour circuler plus en sécurité mais le véritable problème est ailleurs ; comme a dit une habitante lors de la commission cadre de vie (le 16 octobre), rendons la rue aux piétons...
Comment loger plus de 1000 personnes, avoir suffisamment de parking pour satisfaire la demande (il y a moins de parkings que de logements) et favoriser les modes doux...
Cette fois, regardons ce qui se fait ailleurs

LA SIGNALISATION ROUTIERE

En cette fin d'année, la Ligne de Bus (sans bus pour le moment!, voir article sur le débrouillobus 2) se déroule sur 7 quartiers de Brest, les mercredis après-midi et durant les vacances.
01 octobre : Kérourien.
08 octobre : Kerbernard.
15 et 22 octobre : Kérédern.
27 et 28 octobre : Le Valy-Hir.
29 et 30 octobre : Kérinou.
03et 04 novembre : Kérangoff.
Pontanezen (date à définir)

Pour cette fin d'année, on se penche sur la signalisation routière

QUARTIER DE KEROURIEN
Le 01 octobre -14h-17h.

Une 30ène d'enfants sont au rendez-vous de cette animation de rue, ils ont étaient informés de la venue des Petits Débrouillards par le GPAS et le centre social du quartier.

Les enfants piochent dans une boite des panneaux, des ronds, des carrés, des triangles, des rouges, des bleus... Les rouges avec les rouges, les bleux avec les bleus, les triangles ensemble...Qu'est ce qu'il veut dire le panneau que tu as dans la main? Qu'est-ce qu'ils ont tous en commun les triangles?...

On déroule des cartes, dessus, des routes, des trottoirs, des parkings, des espaces verts... mais aucun panneau ni marquage aux sols... c'est aux enfants de jouer s'ils veulent éviter les accidents en série, comment faire cohabiter, voitures, vélos, piétons, rollers, poussettes, dans un même espace. Les propositions faites, on s'amuse à tester pour voir...

Il s'agit maintenant de voir un peu ce qui existe sur le quartier, quels panneaux on trouve?, il y a des trottoirs?... les enfants sont invités à faire différents cheminements (de l'air de jeu à l'école, de l'école au rond...).













On colle une gommette rouge sur la carte du quartier aux endroits les plus dangereux, orange quand c'est un peu moins dangereux (il y a une route à traverser ce qui est dangereux mais il y a un passage piéton ce qui limite les risques...), jaune quand l'endroit est sécurisé (tu peux lâcher la main de ton petit frère, il ne risque pas d'aller sur la route!).

Maintenant qu'on a vu, qu'on a constaté, qu'on a testé et bien on se dit qu'il faut faire quelque chose ; on se remet autour de la carte, on s'assoit et on discute : qu'est ce qu'on fait pour les vélos, et pour les piétons et les rollers alors, ils ont le droit à quoi?










Pour les vélos, jusqu'à 8 ans, ils ont le droit au trottoir et pour les autres est bien, les enfants décident de faire une piste cyclable. Qui on autorise à circuler sur le parvis du centre social? les piétons, les rollers, les poussettes. On rajoute aussi deux passages piétons rue Amiral Charner pour se rendre au rond (il n'y en avait pas un seul!). etc... en fait, je vous invite à regarder les photos et le plan. (ajout de photos la semaine prochaine)

Une fois toutes les propositions faites et coordonnées et bien on fabrique les panneaux, on trace à la craie les barrières qui empêcheront les voitures de se garer sur le parvis, on rajoute les passages piétons et des contours de pieds pour que les petits comprennent bien et on teste cette nouvelle signalisation, à pied, à vélo, en rollers... ça marche!!!

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Pour ceux qui n'auraient pas lu l'article ni vu les visuels, voici l'adresse http//:www.lespetitsdebrouillardsbretagne.org/ecrire/?exec=articles&id_article=414
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